Karen Miranda-Rivadeneira enquête en rêvant sur les souvenirs et les récits familiaux qui ont construit son identité.
Elle discute avec sa famille de ses propres souvenirs d’événements marquants de son enfance et de son adolescence, les confronte aux souvenirs qu’en ont conservé les autres et élabore avec eux une sorte de souvenir collectif qui a la force des mythes fondateurs.
Elle rejoue ensuite ces scènes déterminantes avec les membres de sa famille et les photographie. Chaque photographie est ensuite accompagnée d’une légende comme dans les albums de famille. Ces légendes, factuelles, orientent la lecture de l’image et tendent à poser comme une évidence des événements parfois très déroutants.
La double culture de la photographe est certainement pour quelque chose dans le côté magique de certains souvenirs mais l’exotisme s’efface très vite devant la force universelle de ces expériences fondatrices.
Je vous conseille de découvrir sans tarder ses deux séries Other Stories I et Other Stories II sur son site http://www.karenmiranda.com/